MISSION de 1960 à1961

Une expédition d'océanographie et de biologie sera réalisée par le professeur Péres. Il y recensera la faune et la flore au large d'Ajaccio. Au printemps de la même année, La Calypso part une mission en Méditerranée avec le professeur Romanovsky.

Paul Zuéna embarque sur Calypso le 04 avril 1960 sur les recommandation de Jo Toscano

Ces en janvier 1960 que François Saout prend sa retraite.

Du 1er septembre au 6 octobre, importante expédition avec le professeur Lacombe au large de Spartel (Maroc) pour y étudier les courants marins et y approfondir des résultats hydrologiques. Par la suite, exploration en soucoupe du canyon est de Cassidaigne avec le scientifique Laborel.Il sera aussi exécuté de nombreuses missions dans la région de Marseille et de Nice en présence du Professeur Péres, jacques Picard et jean Vacelet.

Durant le mois d'octobre, Cousteau s'insurge sur l'idée que les savants français ont de vouloir enfouir des fûts radioactifs par plus de 650 mètres de profondeur dans la fosse marine entre Antibes et la Corse. Un conflit verbal entre Le Général de Gaulle et JYC prendra forme durant la visite du Président de la République au musée de Monaco.

Le 10 décembre 1960, dans le port de Monaco fut baptisée « l'amphitrite », le plus grand canot pneumatique du monde coproduit par la société zodiaque, Cousteau et la National Society Géographic.

En 1961, après un nouveau carénage, La Calypso part en mission scientifique avec les professeurs :

  • Bourcard
  • Ivanoff
  • Leenhart
  • Devèze
  • Peres
  • Les ingénieurs atomiques du Saclay.

D'un autre côté, nombre de savants vont profiter de la soucoupe SP350 :

  • Daniel Reys
  • Claude Monniot
  • Lucien Laubier
  • Louis Dangeard
  • Pierre Drach
  • Jacqueline Devos (1ère femme)

Ensuite avec Papa Flash, La Calypso testera son nouveau sonar à balayage latéral nommé poisson (torpille jaune). Par la suite, avec le professeur René Guy Busnel, elle enregistrera les sons émis par les dauphins en liberté. Automne 1961, expédition en Amérique du Sud, en direction de « Récifs au brésil » avec à son bord :

  • Jacques Frest
  • Charles Roux
  • Petronio Alves Coelho
  • James Blair (photographe)

Ils étudieront ensemble le plancton, les sédiments, la faune et la flore entre le Brésil et l'Argentine. Retour à Marseille après un voyage de 16 350 miles.


sur le pont de la Calypso

Caractéristiques de l'Amphitrite :

Navire gonflable de : 19.50 m de long

8.70 m de large
1.35 cm de tirant d'eau
1.30 noeuds de vitesse
1 cabine préssurisée en vinyl pour 5 personnes
1 treuil puissant


Amphitrite photo extraite d'un film


Amphitrite lors de sa présentation, document de Mr Isaia daniel

souvenir de mr zuéna: lors de cette journée, afin que la princesse grace de monaco puisse baptisé le navire , zodiac, en caoutchou, il du être instalé une barre de chemin de fer afin de pouvoir casser la bouteille de champagne comme le montre certaines de ces photos. Il faut savoir que le projet fut en partie une idée de Bébert ( albert falco) qui avait en tête un bateau pouvant être transporté en avion avec la soucoupe plongeante. Sur le zodiac, une armature métalique devait permettre de mettre a l'eau la soucoupe directement en sont centre.Mais que devient par la suite le navire, cela reste une énigme.


Etude directe des fonds des parages de Marseille de 30 à 300 m avec la soucoupe plongeante Cousteau

par
J Laborel; J.M Pérès; J Picard et J Vacelet

Au cours des mois de novembre 1960 et au début de janvier 1961, la division du Benthos de la Station Marine d’Endoume a pu effectuer, malgrés un temps généralement très mauvais, 11 opérations avec la soucoupe plongeante J.Y Cousteau, employée à des fins de prospection biologique sous l’égide et avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique et grâce à la subvention fournie par lui.

Les plongées éxécutées peuvent se répartir en deux séries qui correspondent à deux emplois différents.

A-Les Plongées à faible profondeur

Indépendamment de son utilisation en tant qu’engin intermédiare entre la limite de possibilité de travail utile avec un scaphandre autonomme et les profondeurs suffisamment grandes pour que les plongées en bathyscaphe deviennent rentables, la soucoupe présente un autre grand intérêt qui est l’exploration extensive de la zone normalement accessible en scaphandre autonomme. En effet son rayon d’action, sa maniabilité, son gyrocompas, son éclairage puisant, son magnétophone et ses appareils de prise de vue (photographies et films) en font l’instrument idéal pour toutes recherches concernant aussi bien la délimitation des marges de contact entre les aires respectives de deux peuplkements juxtaposés , que l’évaluation de l’homogénéité d’un type de fond s’étendant sur une grande superficie.

Profitant des journées où les conditions météorologiques ne permettaient pas de se rendre sur le Canyon de la Cassidaigne, 4 plongées furent ainsi effectuées dans les petits fonds.

  • 12 novembre 1960 (32 plongées) roche coralligène et détritique cotier avec faciés local (J Picard)
  • 28 novembre 1960 (36 plongées) -Tombants de la face est du grand Congloué (J Picard)
  • 1 décembre 1960 (38 plongées) étude des fonds anciens au sud du cap Caveau (J Picard)
  • 2 janvier 1961 (41 plongées) -faciès du Maërl de la biocoenose des fonds détriques côtiers etb fonds meubles entre l’ile de Riou et l’îlot du petit Congloué (J Picard)

…………………..

Cette dernière marche est remarquable par l’importance que prennent les pans moyennement inclinés sur lesquels les concrétionnements organogènes se développent sous forme d’écailles formant chacune de petits surplombs.

Un fragment d’épave d’avion (apparemment berceau moteur) situé sur le talus de sable vaseux entre les deux marches était densément peuplé par diverses éspèces coralligènes: toutefois l’absence totale des Cnidaires précédemment cités était remarquable. de nombreux Anthias sacer s’y abritaient. Enfin , au cours de cette plongée, la soucoupe a été longtemps accompagnée par un banc de Linchia Amia qui ne manifestaient aucun éffroi.

…………………….

La 41eme plongée a été effectuée le 2 janvier entre l’îlot du petit Congloué et l’île Riou dans le but d’observer les contacts entre biotopes variés. La soucoupe a été immergée à, l’extrémité occidentale de la passe entre les deux îles et a touché le fond par une trentaine de mètres dans un herbier à Possidonies peu prospère, développé sur un sable relativement fin et blanc. La soucoupe fait route vers l’est etb progressivement la profondeur augmente; les posidonies s’spacent , puis disparaissent, et la pente reste constituée par un sable fin et gris clair d’ou n’émergent guère que des Pteroïdes griseum et des Eunicella graminea, tous inclinés versle bas de la pente. vers 35 m , on change brutalement de type de fond en parvenant, sans aucune transition, sur un fond vaseux envahi par une énorme quantité de feuilles mortes de Posidonies, entre lesquelles on voit, engrande abondance, les talles libres de Peyssonnelia polymorpha accompagnés de nombreux tests morts d’oursins. Ce sont les fonds à Squamariacées calcifiées libres, véritable pourrissoir où des courants tourbillonaires intermittents entassent toutes sortes d’éléments de faible densité. Les Holothuria Turbulosa y abondent et leurs déjections renferment une grande quantité de fibres de Posidonies. Un cormus de Diazona Violacea montre ses zoïdes en pleine extension.La soucoupe vient vers le nord, afin de sortir de cette cuvette, et se trouve maintenant dans le sud-est du petit Congloué.

…………………………

B Utilisation de la soucoupe plongeante comme engin intermédiare

La soucoupe trouve sa meilleure utilisation comme engin « intermédiare » permettant d’explorer des fonds qui ne sont pas accessibles en scaphandre autonomme mais sont trop peu important pour justifier l’emploi des bathyscaphes.

Le Canyon de la Cassidaigne, choisi comme champs de cette deuxième utilisation, a donné lieu à deux séries de plongées.

RIVE OUEST du CANYON

  • 25 novembre 1960 (33éme plongée) profondeurn atteinte 185m (J.M Pérès)
  • 30 novembre 1960( 37éme plongée) Profondeur atteinte 290m (J.M Pérès)

RIVE EST du CANYON

  • 26 novembre 1960 (34 éme plongée )profondeur atteinte 290m (J.Picard)
  • 27 novembre 1960 (35 éme plongée) Profondeur atteinte 150m (J.Vacelet)
  • 3 décembre 1960 (39 éme plongée) profondeur atteinte 180m (J.Vacelet)
  • 4 décembre 1960 (40 éme plongée) profondeur atteinte 180m (J.Laborel)
  • 6 janvier 1961 (42 éme plongée) profondeur atteinte 130m (J Picard) remontée immédiate pour cause d’incident technique

…………………………………….

Conclusion

Les différentes plongées en soucoupe effectuées dans les environs de Marseille nous ont permis l’observation directe des peuplements précédemment délimités soit par plongées en scaphandre soit par draguages, mais, grâce aux possibilités du nouvel engin, de nombreuses précisions ont pû être apportées , tant en ce qui concerne la disposition des organismes à l’interieur de leur biotope qu’en ce qui concerne les transitions d’un biotope à l’autre.

En particulier, les observations effectuées sur le haut des pentes du canyon de la cassidaigne ont permis une série de constatations d’intêret général. En effet, aussi bien sur roche que sur substrat meuble, la limite inférieure des peuplements typiquement rattachés à l’etage circalittoral s’établit aux environs de 175m, alors que la limite supérieur des peuplements typiques de l’Etage bathyal se situe aux environs de 250m………………..

Résumé

11 plongées effectuées avec la soucoupe plongeante du Commandant Cousteau sur les côtes de Provence ont permis une utilisation non seulement en tant qu’engin intermédiare entre scaphandre autonomme et bathyscaphe, mais aussi en tant qu’engin d’exploration extensive des petit fonds. La disparition de nombreux organismes à l’interieur de leur biotope a pu être précisée , ainsi que la façon dont s’effectue la transition entre divers biotopes bien caractérisés. des résultats particulièrement démonstratifs ont été obtenus jusqu’à la profondeur de 290m, sur les pentes du canyon de la cassidaigne.

Ces extraits de texte ont été transcrit mots pour mots afin de vous faire vivre des plongées scientifiques en soucoupe plongeante.

C’est à cette époque entre 1960 et 1961 que Le Médecin de la marine Américaine Georges Bond, futur père de la plongée à saturation vient présenter son projet de faire vivre des hommes sous la mer (plongée à saturation) à Cousteau.